Pleurer au travail, est-ce vraiment si grave ?
Submergé par des émotions, soumis à un stress important, ou tout simplement très fatigué, vous avez fini par craquer. Vous vous êtes mis à pleurer sur votre lieu de travail suscitant la gêne et la distance embarassée de vos collègues. Est-ce vraiment si grave ?
Même si les pleurs au bureau restent un tabou et que ceux-ci sont encore très souvent mal interprétés, parfois même sanctionnés, l’expression même incontrôlée de ses émotions sur le lieu de travail n’est pas forcément une catastrophe. Elle peut même, à terme, se révéler salutaire et permettre d’engager une réflexion sur ce phénomène souvent révélateur de malaise ou de mal-être dans l’entreprise.
Un peu d’humanité dans ce monde de brutes
Le monde du travail est souvent très rationnel, implacable, ne laissant que très peu de place aux sentiments. Si les pleurs révèlent une certaine fragilité du collaborateur, ils font aussi apparaître clairement son humanité et la capacité limitée de son être à absorber les chocs extérieurs. Même si les pleurs émanant d’une femme ou d’un homme ne sont pas perçus exactement de la même façon, c’est à chaque fois une une sorte de signal d’alarme qui se déclenche et il y a nécessité pour le collaborateur, parfois pour l’entreprise de réagir et de s’interroger : pourquoi ai-je craqué ? Qu’est-ce qui m’était insupportable dans cette situation ? Le déclencheur est-il d’origine personnelle ou professionnelle ? Que voulais-je communiquer par ces pleurs ? Toutes ces questions permettent de prendre de la distance par rapport à une émotion et de la canaliser pour mieux identifier la source du problème et la réparer au plus vite.
Si la source du problème n’est pas d’ordre professionnelle, excusez-vous rapidement auprès de vos collègues, l’empathie surtout si vous avez de bonnes relations avec eux, devrait faire le reste. En revanche, car très souvent, ces pleurs sont l’arbre qui cache la forêt, si vous mettez le doigt sur un mal-être au sein de l’entreprise, une relation interpersonnelle difficile, une charge de travail trop importante. Il est important d’en parler avec un professionnel de l’accompagnement ou directement avec votre manager ou vos collaborateurs si vous vous sentez suffisamment froid et solide pour pouvoir leur expliquer votre situation.
Crever l’abcès pour améliorer ses relations
Une mauvaise ambiance, des conditions de travail difficiles et des objectifs intenables peuvent être la cause d’un débordement affectif. Que ce soit la colère ou au contraire la crise de larmes, elles sont toutes deux révélatrices d’une situation de mal-être et d’une inadéquation entre les objectifs et les capacités réelles des collaborateurs. Cette crise de larmes est un rappel de la nécessité de remettre de l’humain dans l’entreprise, et le manager confronté à ce type de communication non-verbale ne peut rester indifférent. C’est le bon moment pour saisir la balle au bond et engager une réflexion de fond sur la qualité de vie dans l’entreprise ou le service. L’amélioration de cette QVT repose souvent sur la simple modification de comportements ou de process de travail et ne nécessite pas toujours une remise à plat de l’ensemble de l’organisation !
Source de l’image à la Une : Flickr (Ian Smith)
Bonjour ça m’est arrivé il y a un mois et j’ai dit à demi mot que je n’étais pas fait pour mon poste. Depuis tout le monde doute de mes capacités et je me retrouve complètement seule dans cette situation. Ça fait un mois que j’analyse tout ça mais difficile de mettre des mots sur ce qui m’est arrivé. De plus mon entreprise me met la pression pour que je prenne une décision si je suis capable ou pas pour le poste. Mais moi avant je voudrais être certaine de ce qui m’arrive….