[Dossier QVT] – Réussir son Team-Building
Le changement d’année est un moment important dans les équipes et dans les entreprises. En plus de correspondre aux périodes d’entretiens annuels – la période est propice à une prise de recul collective sur l’année écoulée, et les enjeux qui se dressent à l’horizon. C’est pour cela que décembre et janvier sont les moments de prédilection pour les fameux Team-Buildings.
Nous avons choisi d’en faire le premier thème de nos « Dossiers » – une nouveauté ici en 2014. Voilà en effet plusieurs mois que JaimeLeLundi existe et vous apporte ses réflexions et outils sur la Qualité de Vie au Travail et le mieux-vivre en entreprise. Les « Dossiers » seront l’occasion, plusieurs fois dans l’année, de nous pencher plus longuement, et sous divers angles, sur un sujet important pour les managers.
Tout au long du mois de janvier, nous nous intéresserons donc, entre autres, aux thèmes suivants :
- Le B-A BA du Team-Building
- Les messages à faire passer lors d’un Team-Building
- Quelques idées innovantes pour réaliser son Team-Building
- La place du manager dans la réalisation d’un Team-Building
- Le Team-Building en situation de crise
Le lancement d’un dossier sera aussi l’occasion pour nous, contributeurs de ces lignes, de donner nos regards croisés sur un seul et même thème… Voilà donc pour chacun d’entre nous ce que le mot « Team Building » nous évoque !
Frédéric Niollet – Marco-PoloLes 10 règles à respecter scrupuleusement pour transformer un TEAM-BUILDING en ÉCHEC !
1. Choisissez une période ou une bonne partie des gens ne peut pas venir. Cela coûtera moins cher.
2. Profitez de la présence de toutes les forces de l’entreprise pour passer le maximum de messages avec de nombreuses plénières d’une durée supérieure à 45mn. Vous gagnerez en productivité.
3. Ayez une posture descendante pour être sûr d’être écouté par tout le monde. Et en silence !
4. Imposez des règles de fonctionnement pour tous les temps d’échange, de co création, co construction. N’acceptez aucune adaptation proposée par le groupe !
5. Considérez que le Team-Building est uniquement une récréation après une année de travail en commun.
6. N’hésitez pas à laisser dériver le Team-Building vers un Drink-Building.
7. Préparez bien, seul en amont, sans vous appuyer sur les participants.
8. Portez seul la responsabilité du succès du Team-Building.
9. Ne demandez pas aux participants d’apporter un ingrédient pour co construire un projet autour duquel l’équipe se soudera.
10. Chargez vous vous-même de tirer les conclusions des travaux ou activités. Et communiquez-les en votre nom !
Benoît Ducourau – Ribosome ConseilQuelques pièges à éviter pour faire du Team-Building un vrai outil managérial de cohésion
Régate, rallye automobile, olympiades, improvisation théâtrale, atelier de cuisine, accro-branche, rafting en Ardèche…
Autant d’actions destinées à produire sens, enthousiasme et adhésion autour du projet collectif de l’entreprise et pourtant… Une assurance « 100% succès » jamais garantie …
- Quelques clefs de bon sens pour ne pas tomber dans une opération « perdant – perdant » dont les propos suivants pourraient en résumer le climat :
Côté initiateurs / organisateurs : « Ce sont vraiment des enfants gâtés… Avec tout ce que l’on fait pour eux, ils ne se rendent pas compte des investissements que l’on consacre à ce type d’événements, c’est vraiment décevant… »
Côté collaborateurs : « Ils sont convaincus qu’en nous amenant 2 jours dans un endroit de rêve, tout va se régler, comme par enchantement… qu’on va revenir gonflés à bloc et prêts à tout donner pour la boîte… Mais ils sont naïfs à ce point ? C’est vraiment affligeant… »
Règle 1 : La cohésion d’une équipe ne se décrète pas ; elle se construit, tous les jours et pas à pas. Un temps de partage régulier, informel et convivial avec son équipe aura plus d’effet long terme que la rituelle course d’orientation tous les 2 ans en Sologne, à la recherche d’une authenticité jamais incarnée au quotidien…
Règle 2 : Ne pas confondre objectif et moyen : l’emphase est trop souvent mise sur l’événement en lui-même (un moyen pour), qui éloigne le sens et l’intention initiale du Team-Building (quel est le but recherché ? ).
Règle 3 : Privilégier qualité, simplicité et authenticité à complexité et clinquant … Rien de plus contre – productif pour les participants d’un Team-Building que de leur faire subir la complexité logistique d’un événement… puis de les mettre face à une exposition démesurée de moyens quand toute l’année les budgets sont regardés à la loupe…
Règle 4 : Questionner le choix de l’activité sur le sens managérial que l’on souhaite donner au Team-Building : Quid d’un paint-ball qui pourra être pour certains l’occasion de régler des animosités individuelles ou d’une activité sportive pour niveaux confirmés qui va permettre, une fois de plus, à une élite de creuser l’écart ?
Règle 5 : Ne pas négliger l’étape post Team-Building, fondamentale mais trop souvent bâclée ! Destinée à recueillir ce que chacun individuellement a tiré de l’expérience collective, elle doit être l’occasion de mettre à jour les enseignements retirés par le collectif pour en développer son apprentissage permanent. Malheureusement, cette étape pourtant clé de verbalisation et d’expression est trop souvent oubliée, rendant l’activité de cohésion de groupe anecdotique et finalement peu féconde.
Thierry Bourgeon - Symbiosis ConsultantsLe portrait chinois d’un Team-Building réussi
Si c’était un animal, ce serait un caméléon : il s’adapte au contexte, à l’ambiance, passe par toutes sortes de couleurs. Il ne parait pas éblouissant comme un oiseau, mais quand on le regarde bien, c’est un animal magnifique.
Si c’était un végétal ce serait un iris : il parait fragile mais il fait des racines profondes.
Si c’était un vêtement, ce ne serait pas une couverture à tirer à soi, ni un chapeau à faire porter, plutôt un vêtement de randonnée solide et simple, classé « 3 chaussures », pour partir à la découverte.
Si c’était un plat, ce serait un plat du désert, à partager entre tous, avec les doigts, qui est long à préparer, mais qui régale chacun.
Si c’était un outil, ce serait une pelle pioche, pour creuser les terrains difficiles, mais aussi pour construire.
Si c’était une constellation, ce serait le Grand Chariot, parce que tout le monde peut y monter et découvrir un nouvel espace.
Et si c’était un media, ce ne serait pas une émission de téléréalité ou un forum sur Internet, mais un livre écrit à toutes les mains.
N’hésitez évidemment pas à partager cet article – et à proposer vos réflexions et idées dans les commentaires !