On tire sur tout ce qui bouge ! C’est Dallas !
Avant, dans la France d’antan, la vie du paysan était rythmée par les semailles, les moissons, les vendanges, Noël, le retour du printemps, la chasse. C’était la vie, la vie de la Terre et de la Création. Quelques dizaines d’années plus tard, dans nos entreprises, il reste de ce passé oublié une action majeure: la CHASSE !
La chasse aux coûts, bien sûr. Comme l’écrit un de mes amis qui travaille dans une très grande entreprise : en ce moment, c’est le budget, c’est pas de la tarte, , on tire sur tout ce qui bouge, c’est DALLAS. C’est la chasse à l’inutile (souvent, ça fait déjà longtemps que cette espèce trop pourchassée est éteinte ou en voie d’extinction), la chasse au superflu ou à l’utile mais pas prioritaire, ou la chasse à l’utile-prioritaire mais de niveau 2.
Comme il ne reste plus à supprimer que des lignes qui sont quand même utiles, il faut bien taper dans le dur, celui qui est le moins dur possible. Qui passe en premier à la trappe ? Au hasard, les sessions de formation à l’écoute pour les managers de proximité, ou la sortie du service, ou la convention des 200 managers. Des actions dont l’utilité première est peut-être bien le… bien-être au travail. C’est normal : dans les budgets, il n’y a pas de chapitre « bien-être au travail », ni de sous-chapitre, ni même de ligne, et le bien-être au travail ne fait pas partie des critères de décision.
Rêvons, imaginons une réunion de CODIR où le DG dirait : cette année, on va augmenter le budget « bien-être au travail », il a fait ses preuves l’an dernier, moins d’absentéisme, recrutement plus facile, bonne pub sur les réseaux sociaux, plus de sourires dans les couloirs.
Alors, cette année, on diminue la cylindrée des voitures de fonction ou on supprime les sessions de formation à l’écoute ? Allez, rêvons !!