Refroidir les neurones de vos collaborateurs
Rien que le terme, « neurobiologie », ça impressionne, si, si, allez, avouez, vous aussi ! Sauf si vous êtes neurobiologiste vous-même, bien sûr. Et bien, je vous recommande de dépasser cette première impression, c’est visiblement une discipline à découvrir et approfondir, pour tous les gens qui s’intéressent à la qualité de vie au travail.
Je n’en suis pas encore à m’acheter le dictionnaire en 12 volumes, mais bon, j’ai lu un article intéressant dans le numéro 179 du magazine de la santé au travail du Groupe EDF (Ils sont bien, quand même, dans cette entreprise). L’article a pour titre « neurones en surchauffe », tout un programme! L’auteur, le professeur Pierre-Marie Lledo, nous explique que la maladie de l’immédiateté nous empêche de nous projeter dans le futur, alors que c’est justement la condition pour avoir du désir, stimulation de la récompense (j’espère que vous suivez !).
Sans désir, on tombe dans l’addiction… de la boite mails par exemple. (Si vous êtes déjà addict aux mails, un conseil : allez voir La Touche Etoile, à la Comédie de Paris, à Paris). L’addiction aux mails, ça va vite. Et il y a des effets secondaires sur la santé de vos collaborateurs: si vous envoyez un mail à l’un d’eux à 23 heures (ça n’arrive jamais) qui demande une action de sa part, ne vous étonnez pas si il arrive très fatigué le lendemain matin au bureau, il aura été réveillé par l’anxiété sur le coup de 3 heures du matin ;
Si c’est vous qui vous réveillez vers 3 heures du matin, faites lire l’article à votre chef ! Et n’oubliez pas, l’infobésité (c’est le terme utilisé dans l’article) , ça se soigne chez tous les bons neuro-psycho-stressologues. Pour l’immédiatite, il faut prévoir plusieurs consultations.