L’esprit Michelin en Chine
En Chine, tout le monde vous le dira, chacun s’active en priorité à faire progresser sa marque personnelle, à enrichir son cv, à gagner toujours plus. Comme partout, me direz-vous !
C’est vrai, sauf qu’en plus la règle du jeu ne comporte pas de « contrat moral », d’engagement d’aucune sorte. Et comme les ressources sont rares, les départs pour +20%, + 30% sont monnaie courante. Est-ce-que la fidélité des collaborateurs de l’entreprise n’existe pour autant pas ? Est-ce-que le mieux-être peut-jouer un rôle ?
L’expérience de Michelin semble le prouver, avec ses 8000 collaborateurs et un taux de rotation des collaborateurs inférieur de moitié à celui du marché. Derrière le chiffre, il y a l’engagement réel de l’entreprise pour développer ses collaborateurs. Jean-Michel Anquetil, passé de la Direction d’usine à la Direction de la Formation avec un égal bonheur de vivre, assume cette mission en Chine.
Pour lui, ce programme d’action s’enracine dans une vraie foi en l’homme. L’esprit Michelin, solide, la culture de l’industriel qui fait ce qu’il dit, en vérité, autant de valeurs profondes qui relativisent pour les collaborateurs l’attrait du « toujours plus ». Cette foi en l’homme se traduit par de vrais investissements en formation, comme le montre ce ratio étonnant d’un formateur à temps plein pour 45 employés.
Quant aux nouveaux managers, leur montée en compétences s’étale sur un an, alternant sessions de formation et pratique du management avec un mentoring rapproché. Chez Michelin-Chine, l’efficacité n’est pas seulement dans les process de fabrication !