Donner fait du bien à celui qui donne
Drôle d’idée d’écrire sur le don en entreprise. Dans une économie relationnelle où les rapports de force prédominent, où tout se négocie, où la colère, la peur, le ressentiment l’emportent haut la main sur les moments de joie.
Justement, on a tous besoin, dans ce contexte de tension, de moments où on se fait du bien en direct, sans devoir sortir du cadre, en se défoulant avec une heure de sport entre midi et deux, ou en surfant sur Internet pour penser à autre chose – d’ailleurs, en y pensant, Internet, c’est gratuit, c’est une forme de don.
Donner sécrète en chacun des enzymes positives, quand on regarde les yeux de celui ou celle à qui on donne quelque chose d’inattendu : un peu plus de temps que le temps réglementaire, un sourire, une explication qui rend vraiment service, un tour de mains qui fait gagner du temps, une vraie écoute, un conseil désintéressé.
À bien réfléchir, on a chacun mille choses à donner. Donner, c’est simple et ça fait du bien. Il suffisait d’y penser
Il y a une condition pour que ça marche : pas d’arrière-pensée du style « je lui donne et toc ! il m’est redevable » Parce que l’arrière-pensée entraîne le calcul, l’attente, la frustration (mais il va me rendre la pareille quand ? est-ce-que ça les vaudra ?) et tout ça, c’est négatif. Mieux vaut donner gratuitement, cash, sans rien attendre en retour. Comme un sourire à quelqu’un qu’on aime, ou quand l’on est bénévole dans une association.
Donner, c’est une petite lumière, ça crée du bonheur chez moi, chez l’autre en plus, ça peut donner l’idée de faire pareil, et ça y va, alors, les moments de bien-être.