Source de compétences cherche solution pour partage durable
Une entreprise bien tenue, c’est souvent comme une bonne maison, les choses sont à leur place, bien rangées : organigramme, process, définitions de postes. C’est rassurant, comme un champ bien labouré, avec des silos bien étanches (pardon, des sillions bien séparés). Mais ça ne facilite pas vraiment le partage des compétences, le développement d’un patrimoine de savoirs, mission ordinairement dévolue à la DRH.
Pourtant, proposer aux collaborateurs de partager et mutualiser leurs compétences procure un double bénéfice : créer une source de richesse et envoyer un signe fort de reconnaissance. Mais comment faire dans une « bonne maison » qui focalise ses collaborateurs à 100% sur leurs résultats, ce qui est bien légitime dans les troubles temps économiques que nous traversons ?
Une idée qui associe simplicité, efficacité et technologie consiste à créer une bibliothèque vidéo d’apprentissages, qui remplacera avantageusement la banque de données e-learning (et ce pour un budget nettement plus modeste). Je sens que vous commencez à être intéressé, vous avez raison parce que ça fonctionne plutôt bien, je viens d’en faire l’expérience. Voilà comment procéder : vous réunissez 60 ou 80 collaborateurs qui font le même métier (ou plusieurs métiers), vous les répartissez en petites équipes et confiez à chacune un Ipad (pub gratuite). Vous transformez les collaborateurs en réalisateurs de vidéos pédagogiques sur leurs réussites, leurs expériences intéressantes, leur connaissance du client. Chaque équipe de ces éphémères mentors produit deux ou trois vidéos en passant par toutes les solutions que leur créativité leur inspire, de la vidéo sérieuse à d’autres formats plus originaux. Au final, vous vous retrouvez avec un capital d’outils pédagogiques puissants. Au-delà du contenu engrangé, cette construction est aussi l’occasion de découvrir des talents cachés et de valoriser le métier aux yeux des collaborateurs.
Avec un bonus à moyen terme : plus besoin de pister les collaborateurs récalcitrants qui ne respectaient pas les 34 minutes conseillées par semaine pour faire leur devoir de e-learning.