Petit exercice de la semaine : le pot de confiture et le tournevis (read the English version below)
Le pot de confiture et le tournevis
Cet été, nous avons fait quelques pots de confiture d’abricots. Depuis quelques semaines, il n’en restait qu’un seul pot, impossible à ouvrir. Il était coriace, résistait à tous les traitements que je lui faisais subir, entre l’eau brûlante et les coups sur le plancher (pas trop forts quand même, à cause du voisin !). Il y avait bien une solution ultime, l’ouverture au tournevis, mais j’avais peur de casser le verre. Ce matin, je n’y tenais plus, le café fumait, le pain grillé attendait, j’ai pris un tournevis. Conscient de l’enjeu (on ne se refait pas après une vie de consultant), j’y suis allé délicatement, en attaquant le métal plus que le verre. Et le pot s’est ouvert, presque aussi facilement que la caverne d’Ali Baba, sans même dire « Sésame, ouvre-toi ».
Ce petit épisode m’a fait réfléchir sur l’ouverture et la qualité de vie au travail, aux blocages et aux exaspérations qu’on peut accepter sans réagir. Sans oublier ceux que l’on suscite, par exemple en faisant passer les processus avant les personnes, la communication avant la réalité.
Alors, ce matin, avant de plonger dans vos mails de la semaine…
□ Faites une introspection matinale, identifiez-vous au pot de confiture et cherchez ce qui est hermétique et freine la confiance de vos collaborateurs.
□ Faites en équipe une séance « ouverture des pots hermétiques », en prévoyant des croissants !
□ Prenez le tournevis (mais allez-y doucement) pour supprimer une source d’exaspération récurrente de toute l’équipe, (en cherchant bien, vous devez y arriver).
Pour approfondir votre réflexion, je vous conseille une nouvelle de Stefan Zweig, « Légende d’une vie ». L’auteur nous fait plonger dans la profondeur des âmes, les fait cheminer et se dévoiler à elles-mêmes pour sortir de leur enfermement. Tout simplement magistral! (rien à voir avec la confiture).
Weekly exercise :the pot of jam and the screwdriver
Last summer, we cooked some pots of apricots jam and. For some weeks, there was only one pot left in the kitchen and it was impossible to open it. It was quite tough, resisted to all the treatments, from boiling water to hitting it on the floor (not too hard though, because of my downstairs neighbor). There was only one ultimate solution: open the pot with a screwdriver, but I was afraid to break the glass, and the case would be closed for ever. But this morning, I could not resist anymore, coffee was steaming, toasted bread was nicely smelling and I fetched the screwdriver. Aware of what was at stake (working as a consultant for 30 years creates some habits), I operated very delicately and slowly, working on the metal part rather on the glass one. And the pot opened, just as easily as the Ali Baba cave, and I did not even say the magic formula.
This short episode inspired me some thoughts about openness and quality of work life, the blockages and exasperations that one may endure or accept without reacting. Not to forget the exasperations we give rise to, for example when focusing on processes and forgetting people, when preferring brilliant communication to reality.
Before starting to answer your 452 daily emails, you have this morning a good opportunity to increase the quality of work life of your team, by choosing one option:
□ look within yourself, identify to the pot of jam and discern what is hermetic in your functioning and prevents trust within your team;
□ organize a team meeting to open “air tight cans”, not forgetting the pastries for inclusion;
□ take the screwdriver (handle it slowly!) and settle one ongoing issue upsetting the team (if you deeply seek , you will definitely find some).
Source de l’image à la Une : Flickr (Franck. Minez)