Les e-mails peuvent-ils être facteurs de stress au travail ?
Selon une étude écossaise, l’e-mail pourrait être considéré comme la principale source de problèmes dans la vie professionnelle. Alors le mail, moyen de communication pratique, ou véritable frénésie et vecteur intempestif de stress au bureau ?
Quand le mail « casse » le rythme de travail
Checker sa boite de réception, vouloir se montrer réactif et envoyer immédiatement une réponse à ses interlocuteurs peut très vite devenir une manie plus qu’envahissante. Les salariés les plus enthousiastes, ou enragés, comme on préfère, pourraient même rafraîchir leur boîte de réception jusqu’à 40 fois par heure. En tout état de cause, 1 salarié sur 3 rafraîchirait quant à lui sa boite une fois toutes les quinze minutes.
Lire et répondre à ses mails peut donc vite, si l’on n’y prend pas garde, devenir une activité harassante, et surtout, « casser » un rythme de travail. Le risque ? Perdre en efficacité, et à terme, en productivité : sans même s’en rendre compte, en interrompant le fil de sa pensée ou son activité pour se soumettre à la toute-puissance du mail, on s’agace et on s’épuise généralement très vite.
Quand le mail envahit la vie
19 heures le vendredi soir, la semaine a été longue, le week-end est enfin là. Notre esprit se détend, on oublie le stress, on passe la porte de chez soi bien décidé à profiter de nos deux jours de coupure quand soudain : une sonnerie de smartphone nous ramène subitement à l’univers professionnel.
A l’heure de la technologie mobile, la suprématie du mail, c’est partout, et tout le temps. Au bureau devant son écran d’ordinateur, mais aussi pendant la pause déjeuner, le soir, le week-end, la nuit ou même en vacances, grâce, ou à cause, du mobile embarqué dans sa poche.
Impossible, dès lors, de se couper du monde professionnel. Impossible de décompresser, de se relaxer, de se ressourcer. Impossible de profiter des temps de détente indispensables à l’épanouissement personnel. Le mail en dehors des heures de bureau peut rapidement contribuer à avoir sur nous, ou sur nos collaborateurs, des effets néfastes, pouvant aller du mal-être… au burn-out total.
Epuisante, la toute-puissance du mail deviendra une fois de plus totalement contre-productive : en cherchant un maximum de réactivité et d’efficacité, on déclenchera, à l’inverse, une baisse de productivité.
Quand la méfiance est de mise !
Alors, plutôt que de se laisser envahir, mieux vaut tout de suite se fixer des barrières. Se déconnecter est une obligation, pour limiter la pression, assurer sa Qualité de Vie au Travail ainsi que son efficacité.
L’idéal ? S’accorder deux ou trois temps dédiés à ses mails au cours de la journée, et se déconnecter de sa boite de réception le reste du temps.
Et, si on est sur le point de craquer, ou qu’on a simplement envie d’un break, ne pas hésiter à faire usage du message de réponse automatique : « Je suis absent pour la journée ».