Armistice pour les mails !

Armistice pour les mails !
Share on Google+0Share on LinkedIn0Tweet about this on Twitter0Share on Facebook0

Tous les jours, j’ai des dizaines de mails, si je voulais répondre à tous, je ne ferais que ça !

Ces boites mail là, on a l’impression qu’elles prennent un malin plaisir à vous tourmenter : on les ouvre et c’est comme la bouteille du génie des contes des Mille et Une Nuits. Elles emplissent tout l’écran de messages à lire, et, dès qu’on a le dos tourné, enfin, c’est une façon de parler parce qu’on est assis devant l’écran : Ping ! Ping ! Ça sonne, on se croit revenu deux siècles en arrière, quand, dans les grandes maisons bourgeoises, le petit personnel était appelé par une sonnerie.

Avec le BlackBerry, c’est encore pire, il y a une insidieuse petite lumière rouge qui vous culpabilise tant que vous n’avez pas ouvert le message trrèès important qui vous signale que, pour une réunion planifiée dans 15 jours, la salle a changé. Harcèlement par messagerie, ça existe ? On peut porter plainte ? Ça rentre dans la dernière loi sur le harcèlement moral ?

Quand on voit tous ces mails qui font déborder la boite, forcément, on trépigne, on fait chauffer le clavier, on en envoie une rafale, et ça se met à sonner dans tous les autres bureaux : Ping ! Ping ! Ping ! , toute la tour entre en résonance, jusque tard le soir.

Voilà l’erreur. Alors qu’on pourrait sortir l’arme des grands jours, celle qui vide les boites de réception comme par enchantement : le message d’absence, qu’on utilise 5 semaines par an (parfois, un peu plus quand on a beaucoup de RTT ou qu’on est souvent en maladie). Le message d’absence, il faut l’utiliser au contraire sans modération : « je suis descendu fumer dehors, Pitié, Seigneur, ne me harcèle pas de mails ! » ou plus politiquement correct : « je suis en réunion intense toute la journée et l’animateur nous a demandé de fermer nos BlackBerry même pendant les pauses » ou encore, mais là, il faut bosser dans une boite déjà bien avancée sur la qualité de vie au travail « je suis parti voir la dernière expo pour ressourcer ma créativité ».

Dommage, c’est une bonne idée.

Share on Google+0Share on LinkedIn0Tweet about this on Twitter0Share on Facebook0

A propos de l'auteur

Thierry Bourgeon http://www.symbiosis-consultants.net/
Thierry BOURGEON s’est retrouvé presque par hasard à travailler en entreprise. Son rêve était d’être photographe : observer, créer, faire plaisir aussi. Ce sont ces moteurs qui le font agir aujourd’hui dans son métier de consultant. Après HEC, loin d’être dans les starting-blocks pour suivre une voie royale dans une grande entreprise, il s’immerge dans l’étude du chinois, puis part deux ans dans le Pacifique « faire son service ». Il en garde un goût pour la découverte d’autres cultures. En 1977, Il trouve sa voie professionnelle dans un cabinet de consultants qui pratique la créativité à haute dose alliée à la rigueur et à l’exigence. Depuis cette découverte, il invente de nouvelles manières de former, de faire un diagnostic, de donner envie à une équipe et une entreprise de se transformer, de construire. Il crée SYMBIOSIS-Consultants en 1986, avec la volonté de conjuguer créativité, plaisir au travail, rigueur. Progressivement, aidé de l’arrivée de deux associés, il développe une vision : aider les collaborateurs à « être bien dans leurs baskets », à l’aise dans la pratique de leur métier, dans leur équipe, leur entreprise. On n’est pas loin de la qualité de vie au travail ! Ce qui le fait courir, c’est sa foi en l’homme, sa foi en Dieu.

Articles similaires

Retour au haut de page