Petit exercice de la semaine : Nuit de veille

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Nuit de veille

La nuit dernière, j’ai veillé. Alors, il est remonté du fond de ma mémoire une nuit de veille. Nous étions au cœur de l’Afrique, dans la région des Grands Lacs, deux copains étudiants et moi. Nous étions jeunes, sans doute assez inconscients, et nos pérégrinations nous avaient menés vers des frontières incertaines entre la Tanzanie, le Rwanda, l’Ouganda. Les routes goudronnées étaient devenues des pistes, puis des chemins, puis plus rien, et nous marchions au bord d‘un lac immense, après avoir traversé un village brûlé, détruit. La nuit venait. Nous avons décidé, pas très rassurés, de prendre des tours de garde. Quand on veille, la nuit, l’esprit vagabonde, toutes sortes de pensées vous viennent, on échafaude des hypothèses, des scénarios plus ou moins noirs. Le lendemain matin, nous sommes repartis, et quelques heures plus tard, une patrouille surarmée nous a interceptés puis embarqués en nous disant que nous étions en pleine zone de guerre. Nous nous sommes ensuite retrouvés en ville, l’histoire finissait bien.

Faire l’exercice de se projeter, d’élaborer des scénarios, d’analyser ses peurs est toujours payant. Une fois passée la « nuit de veille », on se sent plus fort.

Alors, ce matin, avant de plonger dans vos mails de la semaine…

□ Elaborez un ou deux scénarios noirs sur la qualité de vie au travail de votre équipe, par exemple de petits incidents se transformant en catastrophe ou de communication qui se passe mal. Et construisez vos pare-feux pour limiter le risque qu’ils adviennent.

□ Faites un exercice « scénarios noirs » avec votre équipe, faites trouver aux collaborateurs des réponses dont ils ont la maitrise.

□ Explicitez une peur, écrivez-la, peut-être est-elle totalement injustifiée, ou légitime. Et décidez ce qu’il faut pour la faire disparaître.

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A night of vigil

Last night, I stayed up. And a night of vigil came back to my memory. With two University friends, we were in the Great Lakes region, in central Africa. We were young, quite unconscious, and our trek had brought us to uncertain boundaries between Rwanda, Tanzania and Uganda. Asphalt roads had changed into tracks, then into trails, and finally into nothing. We were walking along a huge lake, we had crossed a destroyed village and it was getting dark. Somewhat anxious, we decided to take watches during the whole night. On a night of vigil, thoughts drift away, all sorts of ideas come to one’s mind, speculations, assumptions, rather dark ones when you think about them. The next morning, we resumed our trek, and a few hours later, an over-armed patrol intercepted us, let us climb into an old jeep, explaining that the place was a declared war zone. They dropped us into town, Plan, project into the future, analyze one’s fears always pays off. After the vigil, one feels stronger.

Before starting to answer your 452 daily emails, you have this morning a good opportunity to increase the quality of work life of your team, by choosing one option:

□ Sketch one or two black scenarios on your team’s wellbeing at work, like small incidents becoming cataclysms or a communication going out of control. And scheme the firewalls to prevent them to occur.

□ Ask the team to sketch the black scenarios and to imagine solutions she masters.

□ Set out explicitly a fear you have, write it down, maybe it is absolutely pointless, maybe, it is justified. Then make the appropriate decision to let it disappear or lessen.

Source image à la Une : Pixabay

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A propos de l'auteur

Thierry Bourgeon http://www.symbiosis-consultants.net/
Thierry BOURGEON s’est retrouvé presque par hasard à travailler en entreprise. Son rêve était d’être photographe : observer, créer, faire plaisir aussi. Ce sont ces moteurs qui le font agir aujourd’hui dans son métier de consultant. Après HEC, loin d’être dans les starting-blocks pour suivre une voie royale dans une grande entreprise, il s’immerge dans l’étude du chinois, puis part deux ans dans le Pacifique « faire son service ». Il en garde un goût pour la découverte d’autres cultures. En 1977, Il trouve sa voie professionnelle dans un cabinet de consultants qui pratique la créativité à haute dose alliée à la rigueur et à l’exigence. Depuis cette découverte, il invente de nouvelles manières de former, de faire un diagnostic, de donner envie à une équipe et une entreprise de se transformer, de construire. Il crée SYMBIOSIS-Consultants en 1986, avec la volonté de conjuguer créativité, plaisir au travail, rigueur. Progressivement, aidé de l’arrivée de deux associés, il développe une vision : aider les collaborateurs à « être bien dans leurs baskets », à l’aise dans la pratique de leur métier, dans leur équipe, leur entreprise. On n’est pas loin de la qualité de vie au travail ! Ce qui le fait courir, c’est sa foi en l’homme, sa foi en Dieu.

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