Je suis Charlie ? (English version below)

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Je suis Charlie ?

 

Dans le drame de vendredi dernier, à l’épicerie casher de Vincennes, il y a l’héroïsme absolu et la violence qui tue au nom d’un racisme fou. L’héroïsme d’un otage qui, sans penser à sa propre vie, saisit une kalachnikov sur le comptoir et essaie de s’en servir face à un terroriste surarmé ; la violence absolue de ce terroriste qui va l’abattre après avoir froidement tué trois personnes en entrant dans l’épicerie, simplement parce qu’elles sont juives.

Confronté à cette situation, personne ne sait comment il réagirait. C’est la vie qui est en jeu. Au-delà de l’extrême, il y a notre quotidien, celui des petites lâchetés ou des actes de courage. En entreprise, deux attitudes co-existent : l’une, la violence, trop présente au quotidien et l’autre, l’héroïsme, malheureusement trop rare, même si c’est un héroïsme sans danger de mort. On est bien loin du bonheur au travail, mais cette immense tristesse des derniers jours peut aussi être un déclencheur pour nous pousser à décider de changer la face grise de notre fonctionnement.

« Je suis Charlie », c’est s’élever contre une situation injuste, oser prendre la parole pour dire « Stop », être moins lâche quand on se trouve face à un pouvoir qui s’impose indûment ou face au racisme ordinaire. « Je suis Charlie », c’est aussi reconnaître qu’écrire un mail cinglant, montrer un signe de mépris, soumettre ou censurer un collaborateur sont des formes de violence insidieuses. À chacun de se demander « Ça veut dire quoi pour moi : Je suis Charlie ? »

 

Am I Charlie ?

 

High heroism and total violence, killing in the name of a mad racism meet in the drama of last Friday in the casher grocery shop in Paris. The heroism of a hostage who, confronted to an over-armed terrorist, seizes a Kalashnikov rifle on the counter and, tries to use it without thinking of his own life, and the absolute violence of the terrorist who shoots him down after having killed three persons in cold blood, simply because they were Jewish.

No one knows how he would react if he were facing this situation with his life at stake. Beyond this extreme situation stands our everyday life, with so many little acts of cowardice or courage. At work, the first attitude exists too often and the second one is unfortunately quite rare, even though this heroism does not endanger life. Happiness at work is far away, but this huge sadness of the present days can act as a trigger and help us decide to change the grey side of our actions and attitudes.

“I am Charlie” implies to oppose an unfair situation, to dare start talking to say “stop”, to be less coward in front of an false way to use his power, or of ordinary racism. “I am Charlie” is also recognize that writing a scathing email, showing signs of contempt, censor an employee are forms of insidious violence. Let everyone wonder « what does this mean for me : I am Charlie”?

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A propos de l'auteur

Thierry Bourgeon http://www.symbiosis-consultants.net/
Thierry BOURGEON s’est retrouvé presque par hasard à travailler en entreprise. Son rêve était d’être photographe : observer, créer, faire plaisir aussi. Ce sont ces moteurs qui le font agir aujourd’hui dans son métier de consultant. Après HEC, loin d’être dans les starting-blocks pour suivre une voie royale dans une grande entreprise, il s’immerge dans l’étude du chinois, puis part deux ans dans le Pacifique « faire son service ». Il en garde un goût pour la découverte d’autres cultures. En 1977, Il trouve sa voie professionnelle dans un cabinet de consultants qui pratique la créativité à haute dose alliée à la rigueur et à l’exigence. Depuis cette découverte, il invente de nouvelles manières de former, de faire un diagnostic, de donner envie à une équipe et une entreprise de se transformer, de construire. Il crée SYMBIOSIS-Consultants en 1986, avec la volonté de conjuguer créativité, plaisir au travail, rigueur. Progressivement, aidé de l’arrivée de deux associés, il développe une vision : aider les collaborateurs à « être bien dans leurs baskets », à l’aise dans la pratique de leur métier, dans leur équipe, leur entreprise. On n’est pas loin de la qualité de vie au travail ! Ce qui le fait courir, c’est sa foi en l’homme, sa foi en Dieu.

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