Petit exercice de la semaine : le dérailleur du vélo
Hier, mon fils nous a apporté un vélo qu’il avait acheté 20 € sur le Bon Coin (pour les bons tuyaux, un peu de pub ne nuit pas). Ça ressemblait encore à une bicyclette mais, pour 20 €, il y avait aussi du travail dessus. Mon fils s’y est mis. Au bout de deux heures dans le cambouis, je suis allé le voir, m’étonnant un peu que ce ne soit pas déjà fini (sans doute un vieux réflexe de manager focalisé sur l’efficience). En fait, il en était à la fin de l’Acte 1, on s’en est aperçu en essayant le dérailleur qui faisait vrombir la chaîne. Il y manquait une pièce maitresse ! Patiemment, toujours patiemment, mon fils a trouvé dans ses trésors un dérailleur sur une épave qu’il gardait pour l’occasion, on l’a mis en place tous les deux avec quelques épisodes inattendus comme quand on s’est retrouvé chercher le boulon indispensable qui avait sauté dans l’herbe.
A un moment, mon fils m’a dit, comme je manifestais quelques signe d’impatience parce qu’il était déjà 21h30 : « vas-y Papa, moi, j’aime ça », alors qu’il essayait de faire entrer un boulon récalcitrant dans son trou depuis dix minutes. Un peu plus tard, le vélo était au point et mon fils arborait un grand sourire. Et moi, j’ai découvert mon fils sous un autre jour à travers cette petite phrase. Ça m’a fait réfléchir à la difficulté de plus en plus insurmontable à concilier patience et résultats à afficher sur un tableau de bord. Alors, maintenant, comme tous les lundis matin, c’est à vous de choisir une action dans la liste avant de plonger dans vos mails de la semaine :
□ Choisissez un collaborateur avec lequel vous allez être plus patient aujourd’hui (et demain ?)
□ Cherchez et repérez un talent caché en écoutant les petites phrases à la machine à café
□ Faites votre prochaine réunion sous le signe de la patience pour tous et entre tous, donnez-vous un peu plus de temps que d’habitude
□ Prenez l’habitude de chercher le boulon dans l’herbe avant de mettre un coup de « stress positif » supplémentaire