Petit exercice de la semaine – Tristesse, carnaval, joie
Samedi, en traversant un petit village, je me suis trouvé arrêté à un carrefour par une foule compacte, silencieuse, pleine d’enfants et de poussettes, qui avançait lentement en rangs serrés. Je me suis dit : « il a dû se passer quelque chose de terrible dans ce village pour qu’il y ait un tel recueillement, un accident d’enfant sans doute. Quelques dizaines de mètres plus loin, je me suis arrêté à la boulangerie, poussé par une petite faim et, j’avoue, cherchant à enquêter sur la catastrophe que je pressentais. La boulangère m’a déclaré : c’est le carnaval de l’école. J’ai hésité entre soulagement et tristesse devant cette fête morne et grise, ces gens trainant les pieds sans bruit.
Peut-être que, dans l’entreprise, aux moments où il serait juste de se réjouir, il y a une tendance à cette tristesse de carnaval d’école. La fête en entreprise, ce n’est pas toujours simple, elle peut être vite artificielle, téléguidée. Pourtant, on peut toujours trouver une bonne raison de joie. Aux apprentis d’Auteuil, il y a chaque année la fête des réussites. C’est la fête des petites et grandes réussites, qui fête aussi la persévérance, les efforts, pas seulement les bons résultats mais la manière dont chacun s’est investi dans l’action à conduire. Alors, ce matin, avant de plonger dans vos mails de la semaine…
□ Si, en vous regardant, vous avez sans raison la mine d’un costume de banquier, faites travailler vos zygomatiques pendant la journée.
□ Plus ambitieux : organisez tous les ans la fête des réussites individuelles et collectives, des petites comme des grandes.
□ En réunion du lundi, pensez à dire ce qui vous a fait plaisir la semaine dernière.