Un cauchemar de travail
Un Français sur deux fait des cauchemars à cause de son travail. Tâche trop prenante, ou au contraire pas assez, manager envahissant, collègue gênant, tout y passe. Et ce symptôme peut avoir des répercussions dramatiques sur la qualité de vie des employés. Voici un état des lieux du problème.
Selon un baromètre Monster datant de début 2013, effectué sur un échantillon de 3 786 personnes dans le monde, 87% des salariés sont victimes d’insomnies à cause de leur travail. Et 53% en viennent à faire des cauchemars. Et tous ces problèmes de sommeil ont un impact direct sur la productivité de l’entreprise : les employés, moins reposés et moins concentrés, sont plus enclins à faire des erreurs et à se tromper. Ce qui fait donc des problèmes de sommeil un enjeu majeur pour l’entreprise.
Quels sont donc les cauchemars les plus courants ? Selon le site Careerbuilder, rien de particulièrement extravagant :
- Rater une deadline : rater l’heure de rendu d’un projet, arriver en retard, voilà le cauchemar le plus fréquent. Pour certains, c’est le signe d’une insatisfaction à plus large niveau, d’où l’impression de réellement « perdre son temps ».
- Être noyé sous son travail : vous croulez sous les tâches et vous n’arrivez plus à vous en sortir ! Ca peut être un signe que le travail que vous faites vous semble inadapté à vos compétences, soit trop simple (ce qui provoque un désintérêt), soit trop complexe (et ça panique !)
- Être humilié au travail : votre page Facebook est exposée à la vue de tous, et on se moque de vous dans l’open-space. Il s’agit là de la peur qu’une erreur commise antérieurement puisse être mal jugée après coup. Aucune raison de se faire des cheveux blancs : ce qui est fait est fait, et il est trop tard pour y changer quelque chose.
Alors comment pallier ces désagréments ? Le manager, s’il n’en est pas toujours la source, peut en être la solution : une bonne discussion à cœur ouvert permet souvent de mettre le doigt sur les problèmes, et trouver un moyen de les résoudre. Si d’aventure cela ne suffit pas, et que le poste s’y prête, le télé-travail peut aider à soulager la pression inhérente au lieu de travail. On peut également mettre en place des programmes plus flexibles d’attribution des tâches, ou d’horaires d’arrivée et de départ, pour mieux synchroniser rythme de travail et rythme de vie. Ou encore, pour les plus grosses entreprises, mettre en place des services de conciergerie qui écarteront les petits soucis du quotidien.
Dans tous les cas, le salarié doit lui aussi savoir se prendre en main, et faire face à ses problèmes. La lutte contre le stress et l’insomnie est une bataille qui se joue en équipe, pas les uns contre les autres.