L’info : déprime ou prime au bien-être ?
Le sujet de l’épreuve de synthèse de mon fils, qui passait avant-hier un concours pour entrer dans l’Administration, c’était « le monde occidental : crise ou déclin ? ». Là, on est tout de suite au clair : c’est comme le choix entre le gaz et les barbituriques, pas un petit brin de soleil, rien. Juste du pessimisme à haute dose et concentrez-vous là-dessus pendant quatre heures, jeunes gens.
Si on y réfléchit un peu, écouter ou regarder les nouvelles fraîches à la radio, dans les journaux du matin, ou sur votre appli préférée, c’est pareil, en plus insidieux : ça dure moins longtemps, mais ça revient tous les jours. Comme disait Fernand Reynaud à propos du mariage, c’est tout le temps, constamment, définitivement.
En plus des nouvelles sur les derniers crimes, échecs, les nouveaux impôts, le taux du chômage, il y a des nouvelles sur la déprime des français, qui vous dépriment encore plus : apprendre, en janvier 2013, que 51% des français sont sûrs du déclin de la France, si 100% des français lisent cette info, ça vous fait monter le taux de 51% à 60% pour le prochain sondage.
Ne nous égarons pas, restons concentrés sur le bien-être en entreprise. Est-ce-que la communication interne va bien à contre-sens de nos chers médias ? Comment faire pour que 96% des collaborateurs soient sûrs que leur entreprise, la vôtre, va dans la bonne direction ? Comme tout le monde, ils ont besoin de leur brin de soleil quotidien, c’est-à-dire des bonnes nouvelles du jour.
Voilà une solution : communiquer chaque jour sur tout ce qui réussit dans l’entreprise, sur tout ce qui se passe bien. Peut-être même qu’on pourrait installer un baromètre de l’ambiance, avec le nombre de rires et de sourires dans la journée. Et officialiser les échanges de vidéos drôles pêchées sur Youtube ?